Retour sur la « journée mondiale de l’eau – Infos/luttes » du 18 Mars 2023 à Tours

L’utilisation des ressources en eau au cours du dernier siècle a augmenté de manière exponentielle, suivant la courbe démographique. Dans le même temps, les activités humaines, agricoles et industrielles en particulier, ont notablement porté atteinte à la qualité de l’eau douce et altéré les milieux aquatiques. Les conflits sont de plus en plus importants entre la consommation d’eau potable et les différents usages, entre autres les besoins pour les centrales nucléaires et les usages agricoles. Préserver la quantité et la qualité de l’eau pour satisfaire la consommation humaine et assurer le fonctionnement des écosystèmes est donc un enjeu de taille.

Sensibiliser le public, une nécessité

Gérer et préserver l’eau dans ses différents aspects supposent souvent au préalable :  de comprendre ou de faire comprendre les enjeux et l’intérêt qu’il y a à s’approprier ces enjeux, et de pouvoir communiquer sur ces enjeux et intérêts.

Comme chaque année, le 22 mars célébrait la journée mondiale de l’eau. Il s’agit d’une journée internationale, mise en place par l’Organisation des Nations Unies, afin de sensibiliser à la gestion durable des ressources en eau. A cette occasion, de nombreux acteurs locaux de la Touraine se sont associés afin de proposer aux Tourangeaux une journée d’animation et de conférences sur le sujet, le samedi 18 mars.

La Maison de la Loire d’Indre-et-Loire a représenté la Fédération des Maisons de Loire lors de cette journée.

Retour sur cet événement

Alix Tery-Verbe , éducatrice à l’environnement, Thierry Polli, coordinateur, ainsi qu’Anaïs et Régis tous les 2 bénévoles de la Maison de la Loire 37, ont tous les trois, accueilli et proposé au public, différents ateliers pédagogiques : Carte métallique avec le bassin de la Loire pour revoir les données géographiques et les données météorologiques, expérience << du bac à sable>>  tirée de l’animation ‘ risque inondation’ avec pour objectifs : de comprendre l’infiltration, apprendre les types de nappes (alluviales, phréatiques), aborder les puits et découvrir le petit cycle de l’eau. Un atelier sur les impacts des activités humaines à destination des ados et des adultes, permettait d’échanger autour de la place de l’humain et de ses activités dans l’équilibre du cycle de l’eau. De nombreux sujets ont été abordés comme la qualité et  la quantité d’eau ainsi que la biodiversité.

C’est plus de 100 personnes qui ont participé à ces ateliers. Il faut dire que le sujet de l’eau, après un mois de février quasi sans précipitations à de quoi interpeller. Serions-nous dans une phase de prise de conscience générale ?

Thierry  Polli, a pu échanger  sur les enjeux de l’eau et la nécessité de sensibiliser les publics, ce que font et défendent les Maisons de Loire au quotidien, avec madame Betsabée HAAS, adjointe au maire de Tours, déléguée à la biodiversité, à la nature en ville, à la gestion des risques et à la condition animale, ainsi que Christopher Sébaoun, conseiller délégué à la Loire et au Cher, à la préservation du patrimoine fluvial et des ressources aquifères ainsi que de Monsieur Charles Fournier Député de Tours.

Dans la soirée, il était proposé  des exposés, des débats et une table ronde s’est tenue à l’Hôtel de Ville  sur le thème du  « grand cycle de l’eau » ou cycle de la terre, animé par Clément SIRGUE  de  l’association « La Rabouilleuse ».

Les échanges ont beaucoup tourné autour de la nécessité d’économiser l’eau, de trouver des solutions moins consommatrices dans les pratiques, de la nécessité de mieux récupérer l’eau de pluie et de la laisser s’infiltrer en réduisant l’artificialisation des sols. Les différents intervenants reviennent beaucoup dans leurs propos sur l’importance de planter des arbres et des haies dans les paysages agricoles, contribuant ainsi au maintien de l’eau et favorisant la pluviométrie.

Philippe BOISNEAU, pêcheur professionnel intervient en manifestant une certaine irritation. En effet, sur la « question de l’eau », on parle beaucoup de la ressource en eau, chaque type d’usagers ayant ses besoins en eau. Il faut selon lui considérer que l’eau est aussi nécessaire pour les rivières et le fleuve en tant que tels. Il est indispensable de viser à avoir des cours d’eau en bon état pour le bien des poissons et du vivant. En plus, avec l’accélération du réchauffement climatique, la température augmente et la quantité d’oxygène dissous diminue… Ce qui porte atteinte à la vie des poissons. La menace liée au manque d’eau est bien réelle concernant les saumons et les lamproies pour les années à venir.

Bravo à l’équipe de la Maison de la Loire d’Indre-et-Loire pour ce travail et cet investissement.

Pour aller plus loin :

Interview de « GREENPEACE » : https://www.facebook.com/greenpeacetours/videos/6853109904715922