Un plan d'action interrégional contre les micropolluants.
La Région des Pays de la Loire s’est associée avec sa voisine du Centre Val de Loire autour de « réflexions communes, afin de raisonner à l’échelle interrégionale dans la lutte contre les micropolluants dans la Loire ». La clef de voûte de cette action sera d’abord « la constitution d’un groupe de travail interrégional au début de l’automne avec des acteurs académiques et non académiques (Dreal, agence de l’eau…) ».
Le réseau des Maisons de Loire s’associe à l’initiative
Le réseau des Maisons de Loire particulièrement vigilant sur cette problématique a intégré le groupe de travail et va ainsi participer à identifier des axes de recherche à mener dans les deux régions. Les collectivités locales seront associées à cette initiative. Viendra ensuite un « plan d’action pluriannuel pour apporter des solutions opérationnelles, notamment sur les changements de pratiques à mettre en place ».
Un premier pas, tant la tâche est immense, à l’échelle de la Loire et ses 1 006 km.
Vers un projet sur les microplastiques : projet 'CASTLE'
Contexte :
Les émissions des matières plastiques constituent une inquiétude grandissante des communautés scientifiques s’intéressant à la contamination des milieux naturels. Aujourd’hui, de nombreuses études s’intéressent à la dissémination des MicroPlastiques (MPs) dans les hydrosystèmes et à leurs impacts sur la santé de la faune. Cette contamination et ces impacts n’épargnent pas les systèmes fluviatiles considérés comme les principaux vecteurs vers les milieux marins. En plus des MPs produits de manière directe, une étude récente montre un apport important depuis les bassins-versants à travers les épandages des sols agricoles par les boues de traitement des eaux usées. Les quantités de MPs épandues annuellement en Europe et aux États-Unis, seraient supérieures au total des quantités de plastique estimées dans les océans. De plus, la contamination environnementale par les substances émises par la dégradation des MPs est mal connue. Les premières études ont concerné le milieu médical dès lors que les phtalates contenus dans les PVC ont été suspectés de perturber les fonctions endocriniennes. Il reste donc, beaucoup à faire sur la contamination du milieu fluviatile.
Le projet :
Notre réseau souhaite s’associe à l’université de Tours autour d’une étude, intitulée : « Étude de la pollution en miCroplASTIques et leurs produits de dégradation dans la LoirE (CASTLE) . Ce projet est à l’initiative du Professeur Mohammed Boussafir, qui est également maître de conférences à l’Université d’Orléans 1997-2020 et promu Chevalier dans l’ordre des Palmes Académiques. Cette étude propose de faire un premier bilan sur l’état de contamination de la Loire par les MPs. Le but est dans un premier temps d’analyser et de quantifier la part de chacun des principaux polymères plastiques dans la Loire, et d’évaluer ensuite la part des gaz et de molécules polluantes (phtalates, composés hydrocarbonés chlorés…etc.) Classés comme perturbateurs endocriniens. Cette pollution, résulte de la dégradation photolytique et hydrologique environnementale des MPs). Cette étude devrait voir le jour fin 2024/début 2025 si le dossier est validé.
Le rôle des Maisons de Loire
Les Maisons de Loire vont mettre à disposition leur public et leur savoir faire de ‘dévulgarisation’ pour sensibiliser aux divers enjeux liés aux microplastiques. L’occasion pour les équipes de renforcer leurs compétences sur ce sujet et de s’adapter aux nouveaux enjeux environnementaux. Dans un premier temps, elles relaieront les données de cette étude, et des conférences seront organisées. Puis elles élaboreront du contenu pédagogique. Le projet est en cours de réflexion au sein du réseau et un travail collaboratif devrait permettre une mise en action pour les prochaines années. Nous proposons très vite un projet complet afin de convaincre de nouveaux partenaires notamment financiers de soutenir notre travail afin qu’il puisse profiter à des scolaires.